Les temps difficiles à venir

L’optimisme n’est pas franchement au rendez-vous lorsqu’on s’informe des dernières prévisions économiques en zone euro. Dans son rapport annuel, le FMI estime que la croissance « bien que toujours vigoureuse », devrait ralentir à un rythme plus modéré ». Elle devrait atteindre 2,2% en 2018 et ralentir à 1,9% l’année suivante. Tandis que l’inflation ne peut espérer atteindre l’objectif de 2% que « dans quelques années », l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) restant faible.

Europe : nous n’avons pas tout vu !

Doit-on croire que la dynamique de démantèlement de la zone euro est enrayée et que les épisodes grecs, portugais et espagnol sont à ranger au magasin des mauvais souvenirs ? Même si Emmanuel Macron se heurte à porte fermée dans ses tentatives de relance des institutions et de l’économie européenne, la croissance qui s’est malgré tout instaurée pourrait-elle, bon an mal an, permettre progressivement un rétablissement, c’est à dire résorber le chômage, accroître la rémunération du travail et rééquilibrer les budgets gouvernementaux ?

L'ITALIE AU CŒUR DE LA RÉSISTANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle mouche à bien pu piquer Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, qui a défendu depuis Rome des mesures auxquelles Matteo Renzi avait annoncé par avance opposer son futur veto ? Pour les autorités italiennes, la situation du système bancaire italien est suffisamment délicate pour ne pas en rajouter en mettant en question l’importance de la dette du pays figurant au bilan des banques. Supprimer ce soutien ne serait pas non plus sans conséquences sur le marché obligataire, obligeant le gouvernement à dégager des ressources budgétaires supplémentaires.